S’il y a encore
quelques années, les formations liées au webmarketing se faisaient rares,
aujourd’hui avec le développement du business en ligne, elles se sont
multipliées. Etant
mû par des innovations technologiques constantes, les métiers dans le secteur
évoluent en permanence. Certains sont nés avec Internet, tels le community
manager, qui gère l’image d’une marque sur la Toile, ou le référenceur, qui
développe la visibilité d’un site. Y travailler requiert donc capacités
d’adaptation et créativité pour inventer les usages de demain.
Cette année, nombreux
sont les étudiants qui ont exprimé leurs souhaits d’approfondir leur
connaissance de ce domaine en pleine expansion. NLF CONSEIL vous propose en
conséquence un tour d’horizon pour vous aider à y voir plus clair et ainsi
définir plus sereinement vos choix d’orientation.
Ø Un secteur offrant de
réelles opportunités :
Dans ce secteur en renouvellement constant,
en générant des besoins en compétences spécifiques, les évolutions
technologiques du Web créent un marché de l’emploi dynamique et des embauches
nombreuses. Avec le boom d’Internet mobile et de l’e-commerce, ce sont le
webmarketing et le développement informatique qui connaissent les plus forts
besoins de recrutement. Mais les autres compétences (commercial, rédactionnel,
création visuelle ou de contenus, gestion de communauté, ...) sont également
pourvoyeuses d’emploi.
Le webmarketing est un secteur pour lequel
les recruteurs ont du mal à trouver de bons profils. Les experts en
référencement, en web analytics ou en SEM (Search Engine Marketing) sont très
recherchés. Il est donc aisé de trouver un emploi dans ce domaine si l'on a une
formation reconnue dans le milieu professionnel et une ou deux expériences en
tant que stagiaire.
Ø Les formations :
S’agissant d’une
profession récente, la formation demandée par les employeurs se calque sur les
formations en commerce et marketing classiques (BTS/DUT, Licence Pro, Master 1
et 2), avec une expérience ou formation annexe sur les nouvelles technologies
demandée. Cependant, depuis quelques années sont apparues des formations
spécifiques aux métiers du web 2.0, accessibles à partir d’un niveau bac,
bac+2, ou bac+4. Ces formations sont principalement proposées par des écoles
privées :
L’Hetic
(Montreuil) : Créée en 2002 via l’alliance du
groupe ECE (grande école d’ingénieurs) et du CIFAP (formation professionnelle à
l’audiovisuel et aux média), l’HETIC forme des experts managers du web de
niveau I dans le domaine de l’économie numérique. Le cursus se fait sur 5 ans
et débouche sur un diplôme d’Expert en Ingénierie et Management de la
Communication Numérique. L’admission se fait après le bac mais peut également
se faire à bac+1, 2, 3 et 4. Les candidats doivent passer un concours composé
d’un examen du dossier de candidature, d’une épreuve écrite et d’un entretien
face à un jury. Les 5 ans coûtent un peu plus de 32.000€ avec la possibilité de
financer la dernière année par l’entreprise dans laquelle vous ferrez votre
stage. L’année coûte en moyenne 6500€. Hetic.net.
EEMI
(Ecole Européenne des métiers de l’Internet – Paris) : Fameuse école lancée par des grands noms de
l’Internet (Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques Antoine Granjon), elle est
entièrement dédiée au web et défend une approche différente de la formation
tournée vers une pédagogie pragmatique. Plusieurs formations sont proposées,
chacune tournée vers un métier du web : chef de projet, webdesigner, webmaster,
webmarketer, juriste internet… Les formations se font sur 3 ans après le bac.
Les frais de scolarité s’élèvent à 6500€ par an. Eemi.com.
EMWeb (Ecole des Métiers du Web – formation
à distance) : Cette école est un établissement
privé d’enseignement à distance. Elle propose trois formations : Webdesigner,
Webmarketer et Community Manager. Son avantage est que le programme et les
dates de cursus sont sur mesure en fonction de vos disponibilités et attentes.
La durée de la formation s’adapte également en fonction de votre capacité
d’apprentissage et du temps dont vous disposez. Pour connaître les tarifs, je
vous préconise de contacter l’école. Emweb.fr.
Cifacom
(Montreuil) : Cette école propose des formations
sur 2 / 3 ans pour les métiers de webmaster, développeur et webdesigner.
L’admission se fait sur dossier, test et entretien. Vous pouvez en savoir plus
en demandant une brochure sur leur site. Cifacom.com.
L’école
Multimédia (Paris) : Cette
école propose aussi bien des formations courtes (2-3 jours) que des formations
longues. Les cursus longs peuvent être faits en formation initiale, en alternance
et en formation continu. La quasi totalité des métiers du web sont couverts par
les différentes formations aussi bien techniques que marketing. La formation de
webmarketer se fait par exemple en alternance pendant une période d’un an et
l’admission se fait à bac + 2. Pour les personnes ayant déjà un emploi et
souhaitant se perfectionner, le catalogue de formations courtes est assez
conséquent. Ecole-multimedia.com.
SupInternet
(Ecole supérieure des métiers de l’Internet) : Cette formation se fait sur 3 ans avec une admission post bac. Un tronc
commun de formation est dispensé à l’ensemble des élèves et des spécialisations
et sont à choisir en fonction du métier cible (Développement, Webdesign,
Marketing). Les frais de scolarité s’élèvent à 5.400€ la première année et
5.900€ les deux suivantes. SupInternet.fr.
L’INSEEC
: ce groupe d’écoles proposent de nombreuses formations
orientées métiers du web. Plusieurs masters sont particulièrement bien adaptés
: Master en Web community management et réseaux sociaux, Master en Marketing, Communication et Stratégies Commerciales avec la
spécialité E-business ou encore un Master en Marketing Digital. Je vous invite à parcourir les différents sites du groupe afin de trouver
la formation la plus adaptée à vos objectifs : Inseec.com.
L’IESA
Multimédia (Paris): L’école
propose aussi bien des formations courtes que des formations longues. En
formations longues, vous allez retrouver par exemple la formation de chef de
projet multimédia. Dans les formations continues sur quelques semaines vous
allez retrouver une bonne partie des métiers du web: webdesigner, webmarketer,
graphiste, stratégie digitale… iesamultimedia.com.
Les universités développent elles-aussi de
plus en plus de formations dédiées au webmarketing :
IUT
de Mulhouse : cet IUT propose une licence
professionnelle référenceur et rédacteur web depuis 2008. Elle est disponible
en formation initiale ou en alternance et est parrainée, en autre, par Olivier
Andrieu, gage de qualité: www.licence-referencement.fr
Masters
2 PRANET (Pratiques professionnelles
de l’Internet) et ECOTIC (Economie et
conseil en TIC et e-business) à Rennes ;
Master
MTIC (Marketing
et Technologies de l’Information et de la Communication) à l’Université
d’Angers ;
Masters
MCE
(Marketing et Commerce Electronique) et MMD
(Marketing, Marketing Direct et E-commerce) de l’IAE de Lille.
v Les Masters et MBA
orientés e-commerce :
Voici une liste
de Masters et de MBA pouvant répondre aux attendes des étudiants souhaitant
s’orienter dans les métiers du web :
·
Master Novancia Paris;
·
Master
spécialisation digital business, ESG, Paris ;
·
Master commerce électronique, Universita Paris Est
Créteil ;
·
Master management et nouvelles technologies, HEC
Paris ;
·
Master marketing direct et commerce électronique,
Skemma business school Lille ;
·
Master communication et multimédia, IFP Assas, Paris ;
·
MBA Ebusiness, ISC Paris ;
·
MBA
Ebusiness, ESG Paris ;
·
MBA Marketing et commerce sur
Internet, Institut Léonard de Vinci, Paris La défence ;
·
Master Marketing direct et E-commerce, IAE Lille ;
·
Master commerce électronique, Strasbourg.
La plupart des écoles proposent régulièrement des
journées portes ouvertes pour faire découvrir leurs formations. Ces journées
vous permettent d’échanger avec les professeurs et les étudiants afin de
confirmer l’intérêt de l’école. Je vous conseille de vous rendre à plusieurs
journées de ce type avant de vous décider pour une école.
Ø Les métiers du net :
Le
webdesigner : sa mission : trouver un concept
graphique à partir des indications du chef de projet sur les attentes du
client. A chaque projet, la cible et le support changent, ce qui implique la
création de nouveaux univers. Le
webdesigner ne fait ainsi jamais la même chose. Il alimente sa créativité
en effectuant une veille sur les sites de webdesign et en consultant des livres
de graphisme. Exemple de formation :
Licence design graphique - médias interactifs.
Le directeur artistique : A
partir de la charte graphique du client et du squelette des pages établi par
l’ergonome avec le chef de projet, il établit les maquettes graphiques du site
Internet. Il doit être réactif car les deadlines (échéances) sont serrées.
Le
chef de projet : Il travaille sur une dizaine de sites
en même temps, qui en sont à différents stades : lancement, développement,
suivi… Après avoir organisé la réunion de lancement, il prépare et coordonne
les interventions des différents professionnels impliqués dans la création du
site en n’oubliant pas de composer avec les caractères de chacun. Exemple de formation : Master 2 communication publique et politique.
Le directeur
clientèle : Tout au long du
projet, il est le garant des intérêts du client. Première étape : répondre à
l’appel d’offres. Il consulte les différents pôles en interne avant de proposer
au client sa vision de son site Internet. Si elle le convainc et qu’il remporte
le projet, il l’attribue à un chef de projet selon ses compétences, ses expériences
et sa disponibilité.
Le concepteur-rédacteur :
jouer et jongler avec les mots pour trouver des idées et formules qui font
mouche, telle est sa spécialité. Alors que le directeur artistique et le
webdesigner expriment l’identité du site par l’image, il la traduit par les
mots. Il rédige les accroches des sites, les "slogans", et crée la
charte éditoriale, c’est-à-dire les règles d’écriture qui rendent les contenus
d’un site homogènes. Exemple de formation :
licence conception-rédaction.
Le responsable vidéo : à
partir du story-board établi par le concepteur-rédacteur avec le chef de
projet, il m’occupe du tournage des films et de leur montage. Il fait également
du motion design, c'est-à-dire de l’animation de graphisme, de formes et de
textes. Il peut aussi intégrer des éléments de 3D. Exemple de formation : BTS
audiovisuel, option montage.
Le
manager du pôle Trafic : il m’occupe plus particulièrement
de la vente des espaces publicitaires des sites et du référencement payant. Il achète
des mots-clés aux enchères sur des sites dédiés. Objectif : arriver dans le top
3 des résultats des moteurs de recherche, car, en dessous, un site n’a que très
peu de clics. Exemple de formation :
bac + 5 en management et gestion à
l’international, option Web.
Le
référenceur naturel : il
améliore la visibilité des pages web en plaçant des mots-clés à des
endroits stratégiques et en multipliant les liens vers le site. Dès la
conception graphique, il recommande d’insérer des zones de texte pour y placer
des mots-clés. Il rédige parfois jusqu’à 30 articles sur un sujet, juste pour
pouvoir y insérer des liens vers le site qu’il veut mettre en valeur. Ce
travail allie savoir-faire technique et touche personnelle pour la rédaction de
contenu. Exemple de formation :
master 2 document – technologies de
l’information et de la communication.
Le
développeur : Le chef de projet lui envoie le cahier des
spécifications. C’est un document qui détaille les fonctionnalités techniques
que doit comporter le site. Ensuite, il traduit ces demandes en code informatique.
Pour se tenir informé des évolutions technologiques et des logiciels, il effectue
une veille via des sites spécialisés et des fils d’actualité dédiés. Exemple de formation : bac + 4 en informatique, bac + 5 en robotique
à l’université.
Ø Qualités nécessaires pour
réussir:
·
Très bonne culture web, et connaissance parfaite du
secteur de l’entreprise (produits, identité, clientèle).
·
Curiosité, vieille permanente.
·
Compréhension et maîtrise des outils du
e-marketing.
·
Maîtrise de la pratique rédactionnelle.
· Créativité, capacité d’innovation, prise
d’initiative.
·
Esprit d’analyse.
·
Connaissance de l’anglais incontournable.
·
Sens relationnel et esprit d’équipe.
Ø
Les
+ et les – de la fonction :
Les + :
Il s’agit de fonctions multitâches, qui demandent
un grand engagement et une passion pour le Web 2.0, ainsi qu’une adaptation
constante aux évolutions des nouvelles technologies et plateformes de média. Le
webmarketer est en relation permanente avec les autres membres de l’entreprise
(service technique, commercial, communication). Les salaires sont attractifs.
Les – :
Du
fait du développement de la sphère Internet, les compétences demandées par les
recruteurs sont variées et évoluent très rapidement. A l’instar des métiers
traditionnels du marketing, les débouchés ne sont pas aussi importants que le
nombre de candidats à s’engager dans cette voie.
Bonjour, je vous remercie pour avoir pris le temps de répondre à mes questions la semaine dernière. Je n'arrive pas bien à savoir quel différence il y a entre un community manager, un chef de projet web marketing/communication, un webmarketeur et un chargé de communication web ? Pourriez-vous m'aider? Merci et à la semaine prochaine. Camille.
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