Suite à l’obtention du
baccalauréat, certains d’entre vous n’ont pas reçu de réponse favorable à leurs
demandes d’inscription dans le cursus supérieur. Aussi, vous avez été nombreux
à nous solliciter cet été afin de pallier cette problématique.
Si vous n’êtes toujours pas
inscrit, pas de panique. Nombre d’établissements vous sont encore accessibles,
sans le bac ou avec le bac, en passant par la procédure complémentaire d'APB
(Admission post bac) ou en visant une formation qui inscrit hors de ce portail.
Où s’inscrire avec le Bac ?
La procédure complémentaire
« Admission Post Bac »:
La première étape consiste à vous inscrire sur le
site admission-postbac.fr à la
procédure d’admission complémentaire. Elle est ouverte à compter du 28
juin et sera close le 15 septembre. Vous avez le droit de formuler 12
voeux, toutes formations confondues, parmi les cursus qui apparaissent lors de
la “recherche de formation”. Quand vous obtiendrez une proposition, vous aurez
alors le choix d’accepter (attention: le délai de réponse est de 24 heures
maximum à compter du 1er septembre), de renoncer à ce vœu, ou encore de
renoncer à tous les vœux (ce qui vous fera sortir de la procédure).
Les démarches hors APB:
Hors de la procédure admission postbac, plusieurs
écoles inscrivent encore.
Du côté des écoles de commerce, si les concours SESAME, ACCES, PASS et TEAM ont
clos leurs inscriptions, d'autres concours communs sont encore ouverts dans
certaines villes. C’est le cas notamment du concours
LINK dont la dernière session est prévue les 2 et 3 septembre.
L’université quant à elle reste le principal débouché
des nouveaux bacheliers. Elle attire plus de la moitié des étudiants inscrits
dans l’enseignement supérieur. Comme le garantit la loi, chaque étudiant doit
pouvoir intégrer la filière universitaire de son choix. En revanche, si vous
n’avez pas suivi la procédure de préinscription, ou si vous avez décidé de
poursuivre vos études dans une faculté dépendant d'une autre académie que celle
où vous avez passé le bac, les choses se compliquent. Néanmoins, les filières ayant eu toutes leurs places pourvues lors
de la session initiale d’inscription sur APB attendent la rentrée pour prendre
connaissance du nombre de places finalement vacantes – certains étudiants
inscrits décidant de ne pas suivre le cursus sélectionné. Lorsque le nombre est
connu, les établissements se réfèrent aux listes d’attente. Pour figurer sur ces
listes, vous devez adressez votre candidature (lettre de motivation, CV,
résultats aux épreuves anticipées de 1ère et au baccalauréat, relevé
de notes de Terminale, lettres d’appui).
Quant aux écoles privées
hors contrat qui n’inscrivent pas via la procédure APB, offrant des spécialités dans la
plupart des domaines - arts appliqués, transport communication, gestion,
nouvelles technologies, tourisme – il conviendra de les contacter directement.
Où s’inscrire sans le Bac ?
Chaque année, moins de 15 % des candidats ratent leur
bac, toutes filières confondues. Étant donné que ce diplôme est un sésame
obligé pour pouvoir entamer des études supérieures, en cas d'échec, le choix le plus judicieux consiste à redoubler la
classe de terminale.
Tenter de nouveau sa chance:
Si vous voulez refaire une année dans la même filière
mais souhaitez changer d’établissement,
adressez-vous à l'inspection académique, qui vous proposera une affectation
dans la limite des places disponibles et en fonction de votre dossier scolaire.
Si vous souhaitez
opter pour une autre spécialité dans
votre filière de bac, formulez votre demande de changement
auprès de vos professeurs.
Enfin, si vous
envisagez de vous inscrire dans une
autre filière de bac, vous devez vous adresser à vos professeurs
et au chef d’établissement. Renseignez-vous auprès du service des examens de
votre académie pour savoir dans quelles conditions vous pouvez être dispensé de
certaines épreuves anticipées. Par exemple, un ex-élève de S allant en ES ou en
L peut éviter de repasser les épreuves d’enseignement scientifique.
Préparer une capacité en droit:
Accessible
notamment aux jeunes âgés d'au moins 17
ans, la capacité en droit
est un diplôme en 2 ans permettant d'intégrer l’université sans avoir décroché
le bac. À ne pas confondre avec le DAEU (diplôme d'accès aux études
universitaires), réservé aux personnes ayant interrompu leurs études depuis au
moins deux ans. La capacité en droit se prépare dans une cinquantaine
d’universités et donne une équivalence pour s’inscrire en 1ère année de licence de droit ou de DUT (diplôme universitaire de technologie) carrières juridiques.
Intégrer une école ou une STS :
Un grand nombre d’écoles, surtout privées, inscrivent
des élèves qui ont échoué au bac. Restez vigilants et sachez notamment faire
preuve de discernement: une plaquette luxueuse ou un slogan tape-à-l'oeil
n'implique pas un enseignement de qualité! Il conviendra de se renseigner sur
la viabilité du diplôme obtenu c’est-à-dire sur la reconnaissance de ce dernier
sur le marché du travail. Pour préparer un BTS (brevet de technicien supérieur),
il n'est légalement pas requis d'être titulaire du bac, même si la plupart des
établissements l'exigent. Seuls
quelques lycées privés hors contrat acceptent des candidats qui n’ont que le
niveau bac. Ils proposent une centaine de spécialités de BTS, dans les
secteurs agricole, industriel ou tertiaire.
Mais soyez
vigilant! Moins une STS (section de technicien supérieur) est sélective à
l'entrée, plus ses résultats à l'examen final risque d'être moyen... En
général, les STS privées sous contrat obtiennent les meilleurs résultats au
BTS, suivies par les STS publiques et, loin derrière, par les écoles privées
hors contrat.
Des filières sans le Bac:
Dans certains secteurs, le fait de ne pas être
titulaire du bac ne constitue pas forcément un handicap. Si vous vous destinez
à la vente, vous aurez le choix entre une centaine de formations qui recrutent
sans ce diplôme. Citons notamment les IFV
(instituts forces de vente), qui dépendent des CCI (chambres de commerce et
d’industrie) et forment des professionnels de terrain.
De même, si vous envisagez de vous tourner vers une
formation dans le domaine artistique ou sportif – BPJEPS (brevet d’état), école d’art appliqué… –, vous serez admis
en fonction de vos talents et de votre motivation.
bien choisir son
établissement à la dernière minute :
Agir dans la précipitation
implique parfois de mauvais choix. Ne sélectionnez donc pas votre école les
yeux fermés. Et même si vous n'avez pas le temps d'aller voir sur place,
quelques vérifications s'imposent. L'entrée dans une école privée est, à priori, moins bien balisée
que dans le public. Vous devez donc prendre quelques précautions avant de
suivre une formation qui vous engage pour les deux, trois, voire cinq ans à
venir. Avant de confirmer votre inscription, étudiez bien les points suivants.
Décryptez les labels de
formation
Les
labels et accréditations délivrées par le ministère de l’Éducation nationale
ou par des commissions spécialisées sont autant d'éléments à prendre en compte
pour bien choisir une formation. Assurez-vous notamment des possibilités
de reconnaissance de diplômes si vous souhaitez poursuivre vos études.
Le visa est le plus difficile à obtenir. Il
est accordé par le ministère de l’Éducation nationale à des écoles préalablement
reconnues par l'État. Il suppose un contrôle régulier du programme, de la
pédagogie…
Le grade
de master est automatique pour les masters
universitaires et dans les écoles d'ingénieurs (dont le titre d’ingénieur diplômé est
également protégé). Il existe aussi dans d'autres établissements (arts
plastiques, architecture, IEP…) et pour les écoles
de commerce de plus haut niveau.
Distinguez
bien le grade de master (de niveau bac+5) de la terminologie master (ou
mastère), qui peut être donnée à des diplômes non reconnus.
Attention,
quand une école indique que sa formation est de niveau master (niveau I), cela
ne signifie pas que vous obtiendrez le grade de master, mais que cette
formation est inscrite au Répertoire
national des certifications professionnelles. Ce répertoire tient compte de l'insertion professionnelle des anciens pour
enregistrer les formations en fonction des compétences qu'elles permettent
d'acquérir (c'est pourquoi pour pouvoir déposer une demande une
école doit avoir diplômé au moins trois promotions).
Les
compétences sont ensuite traduites par niveaux. Le niveau I est équivalent à
bac+5 ; le II à bac+3/4 ; le III à bac+2 ; le IV au bac et le V au CAP
(certificat d’aptitude professionnelle).
Savoir si l’établissement est reconnu:
Ne
confondez pas les labels de
reconnaissance accordés à une formation précise (comme le visa) et la
reconnaissance de l'école qui concerne le fonctionnement général de
l'établissement. Une école privée peut être reconnue par l’État à la suite d’une enquête du ministère de l’Éducation
nationale, portant sur les locaux et les matériels, les
diplômes requis pour les enseignants, le nombre d’élèves par promotion, etc.
Cette reconnaissance lui permet de percevoir des subventions.
Se renseignez sur les frais de scolarité:
Informez-vous
sur leur montant, les possibilités de paiement étalé, voire de remboursement en
cas d'interruption.
Si
vous devez partir à l'étranger, regardez ce que l'école prend en charge (en
général, de nouveaux frais d'inscription ne sont pas demandés, mais vous devrez
prévoir, dans votre budget, le montant du voyage et l'hébergement sur place).
Prenez également contact avec le
CROUS (centre régional des œuvres universitaires et scolaires) pour savoir si
vous avez droit à une bourse.
L’alternance entre les
cours et les stages:
Faire
des stages est essentiel, mais ils ne doivent pas se substituer aux cours.
Soyez donc attentif au temps passé dans l’établissement et en entreprise: vous devez, au cours des premières années, être
davantage présent dans l'école. Ne confondez pas non plus alternance
et apprentissage. L'alternance désigne un mode de formation comprenant une
partie de cours théoriques et une partie pratique. Celle-ci peut être réalisée
soit sous forme de stages, soit via un contrat de professionnalisation ou
d'apprentissage. Dans le premier cas, vous payez vos études et vous bénéficiez,
éventuellement, d'une indemnité de stage. Dans le second cas, vous êtes
rémunéré et vos frais de formation sont pris en charge.
S’informer sur le contenu des études et les débouchés:
Quelles
sont les matières au programme?
Combien
d'heures de cours sont assurées par des professionnels par semaine?
Comment
sont validées les années d'études?
Que
se passe-t-il en cas de redoublement?
Que
deviennent les anciens élèves?
À
quels postes exercent-ils?
Les
réponses à ces questions (et bien d'autres) doivent vous être données sans
hésitation et vous devez avoir les moyens
de les vérifier...