10 août 2013

FAIRE DE LA JEUNESSE UN ATOUT ESSENTIEL DE NOTRE PAYS


C’est le vrai défi de ce quinquennat: les signes économiques sont inquiétants et les marges de manœuvre restent étroites. On continue à entendre le refrain de la jeunesse comme un atout essentiel de notre pays, mais il sonne creux quand on le confronte à la réalité des chiffres français : 1,9 million de jeunes entre 15 et 29 ans ne sont ni en recherche d’emploi, ni à l’école ou en formation. Et 26,2% des moins de 25 ans cherchent à décrocher un travail. Dans ces conditions, les étudiants de 18 à 28 ans ont été sollicités pour dire comment ils envisagent leur avenir à l’horizon 2020.
 
Les conclusions sont étonnantes. S’ils sont conscients des difficultés que traversent l’Europe et singulièrement la France, s’ils souhaitent mettre l’humain, la solidarité, le partage et l’éthique au cœur d’un capitalisme revisité, s’ils se sentent profondément européens, ils pointent avant tout et unanimement les insuffisances et les inadéquations de la formation qu’ils ont reçue. « L’éducation nationale m’a tué », c’est le titre donné par un des jeunes interrogé, aujourd’hui « ressuscité » par une école de la deuxième chance. Ils ont raison. La priorité, aujourd’hui, c’est la réforme de l’éducation. Notre système de formation, notamment primaire, ne semble plus adapté. Il faut « récupérer » des centaines de milliers de jeunes qui ne possèdent pas les outils de communication nécessaires à leur insertion sur le marché du travail. Il faudrait multiplier les écoles de la deuxième chance. Il faudrait que l’école se débarrasse de ses rigidités, de son système arbitraire, de ses difficultés à enseigner les langues, à développer la créativité, à associer théorie et pratique, à mettre en valeur les formations techniques… Les jeunes interrogés sont déterminés à s’occuper d’eux-mêmes et à prendre leur destin en main et décidés à s’expatrier afin de voir ce qui est offert à leur génération dans les autres pays d’Europe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire